lundi 27 avril 2015

Devine qui vient mourir ce soir ?

00:28:00
Couverture Devine qui vient mourir ce soir ?Auteur : Ben Elton
Genre : Policier
Nombre de page : 444
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Lu en : Avril 2015

" Sommes-nous tous des voyeurs ? Prenez dix candidats prêts à tout pour devenir riches et célèbres, enfermez-les dans une maison surchauffée pendant neuf semaines sous l'œil de trente caméras, vous obtenez Résidence Surveillée, la dernière création de Voyeur Prod.
Si, au vingt-septième jour de l'émission, vous y ajoutez un meurtre en direct et un coupable non identifié, vous explosez l'Audimat, assurez la fortune de la productrice, et infligez au très british commissaire Coleridge la pire enquête de sa carrière : il lui faudra toute sa patience de vieux limier pour trouver le coupable parmi cette bande d'abrutis bien moins innocents qu'il n'y paraît.  "


Mon avis


__J'ai connu Ben Elton avec son roman Nuit grave, lu il y a quelques années et que j'avais adoré. J'ai découvert ce titre-ci un peu par hasard et je ne regrette pas du tout. 
__Dix candidats, dont le seul but est de devenir célèbre et d'empocher le pactole, intègrent une émission de télé-réalité. Au bout de neuf semaines, il n'en restera qu'un. Sauf qu'un meurtre est commis en direct. Malgré les caméras, le coupable est impossible à identifier car caché sous un drap. C'est le commissaire Coleridge qui se trouve en charge de l'affaire.
Autant dire qu’il se serait bien passé de cette enquête. Tout ce qui est lié, de près ou de loin, à la télé-réalité ne l’intéresse guère, il préfère la littérature, le théâtre. Il ne connaissait d’ailleurs ni ces gens ni cette émission avant le meurtre. Quand tout le monde à l’air de s’intéresser à cette émission, lui fait un peu « tâche ». Il ne comprend pas les codes de ces émissions, de cette course à la notoriété et à l’audimat. C’est un personnage qui m’a beaucoup plu. Très critique, très vieux jeu mais plutôt attachant. 
__Pour ce qui est des personnages, tous sont assez caricaturaux, mais terriblement réalistes quand on les compare aux personnages des télé-réalités d’aujourd’hui. Ils ne m’ont pas forcément plu mais j’ai aimé les suivre dans l’aventure.
Au fur et à mesure de la lecture, on se rend compte que tous, ou presque, ont un mobile. 

__Le dénouement final est plutôt surprenant. Je ne m’attendais pas à ça et j’ai donc été agréablement surprise. 
__En plus de critiquer la télé-réalité qui va toujours plus loin, ce livre critique ce besoin qu’ont certaines personnes d’être célèbre. Les téléspectateurs sont aussi mis en cause, il leur en faut toujours plus, voir un meurtre en direct ne les choque pas, au contraire, ça les attire. 
__Une bonne lecture donc, j'ai encore une fois été conquise par l'écriture de Ben Elton.

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vendredi 17 avril 2015

Les Morues

00:28:00
Auteur : Titiou Lecoq
Nombre de page : 404
Genre : Contemporain
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Lu en : Avril 2015

" C'est un roman qui commence comme cela : « Au début, il y a la sonnette – et la porte qui s’ouvre et se referme sans cesse. Des pas qui résonnent dans l’entrée. Et des embrassades, des « ah », des « oh ». T’es déjà arrivé ? J’croyais que tu finirais plus tard le taff. Ouais, mais finalement j’ai bien avancé. Hé, Antoine on va pas parler boulot ce soir, hein ? Ça serait de la provoc ! Un brouhaha généralisé. Des verres qui tintent. T’as apporté les bougies ? Non c’était à Ema de le faire. » Et c’est un roman qui commence aussi comme cela : « Depuis une dizaine de minutes, Ema gardait la tête obstinément levée vers la voûte. En suivant des yeux les courbes compliquées des arches gothiques de l’église, elle espérait éviter de pleurer. Mais d’une elle commençait à avoir sérieusement mal à la nuque et de deux il devenait évident qu’elle ne pourrait pas échapper aux larmes de circonstance. » C’est donc l’histoire des Morues, d’Emma et sa bande de copines, de ses amis, et, si l’on s’y arrête une minute, c’est le roman de comment on s’aime en France au début du XXIe siècle. Mais c’est davantage. "


Mon avis


__J'ai commencé ce livre un peu par hasard, ça faisait un petit moment déjà qu'il trainait dans ma PAL et je ne lui avait jamais prêter grande attention. Eh bien quelle erreur ! Je n'en attendais pas grand chose et au final j'ai été très agréablement surprise, j'ai adoré !
__Tout commence par le suicide de Charlotte, la meilleure amie d'Ema, bien que toutes deux ne se parlent plus. Ema ne croit pas une seconde à cette version, elle pense qu'il s'agit plutôt d'un meurtre. Elle décide donc d'enquêter, aidée par Fred et "les Morues", Gabrielle et Alice.
__Que ce soit le style, l'histoire, les personnages, j'ai tout aimé dans ce roman ! 
Avec un style bien à elle, parfois cru, mais avec beaucoup d'humour, Titiou Lecoq nous entraine dans une folle histoire. Ce roman, ce qui vive ces personnages, c'est un peu notre quotidien. Une peinture de notre société, en somme.
Pas vraiment un polar, pas non plus de la chick-lit, c'est un roman un peu hybride, indéfinissable mais franchement prenant.
Des thèmes très actuels sont abordés, tels que le féminisme, le viol, le chômage, le sexe...
__Fred, Ema, Alice, Gabrielle, Blester, tous m'ont énormément plu. Ce sont des personnages attachants, travaillés, qui nous ressemble et qui vive des choses qui nous sont familières. Je serai bien resté encore un peu à leurs côtés, tant je me plaisais avec eux !
__C'est un roman frais, très drôle et terriblement d'actualité.

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 " Charlotte représentait l'avant . Elles n'avaient jamais été "friends" sur MSN, Myspace ou Facebook. Elles avaient été copines à une époque où sortir dans la rue avec un téléphone - oui , vous savez, un téléphone pas ces petites merdes de la taille d'un paquet de cigarettes non, l'énorme cube en plastique qui trône sur un meuble et pèse trois tonnes- relevait du délire poetico-surréaliste. Une époque où on se faisait engueuler parce qu'on monopolisait ledit téléphone familial toute la soirée. Une époque où on disait une phrase aujourd'hui absurde " excusez-moi de vous déranger, c'est Ema. Je voudrais parler à Charlotte, s'il vous plait "."

mercredi 15 avril 2015

Nous sommes de la boue qui marche

11:47:00
Auteur : Brigitte Mondy
Nombre de page : 139
Genre : Témoignage
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Lu en : Mars 2015

" À travers les lettres adressées à sa famille et en particulier à sa sœur Renée, mon grand-père nous emmène tour à tour dans les villages occupés, sur le champ de bataille ou à l’arrière des lignes ennemies.
C'est un jeune homme de 20 ans qui découvre un autre monde : la vie communautaire, les privations et le manque de liberté. Deux années durant, pour tenir le coup, il écrit et raconte sa vie au rythme des assauts et des accalmies, les tranchées, la joie des belles rencontres et la tristesse des grandes pertes.
En février 1916, il est grièvement blessé et abandonné sur le champ de bataille à Douaumont. Des courriers de ses supérieurs informent ses parents que, faute de brancards, le jeune soldat n’a pu être secouru… "



Mon avis


__Tout d'abord, je tiens à remercier les Editions Baudelaire pour l'envoi de ce livre.
__Celui-ci avait tout pour me plaire. Non seulement il traite de la première guerre mondiale, thème dont je ne lis que très peu de choses, mais en plus il le fait par le biais de lettre, et j'adore ce genre. Je n'ai vraiment pas été déçue, j'ai adoré du début à la fin !
__Robert est un jeune homme de 20 ans qui se retrouve embarqué dans la guerre. C'est à travers ses lettres qu'il adresse à sa famille, et notamment à sa soeur Renée, que l'on découvre son quotidien de Poilu.
Ce livre est d'autant plus touchant quand on sait que ce sont de vrais lettres qu'on lit. 
__C'est un quotidien difficile qui nous est dépeint ici, la crasse, la vie dans les tranchées, la mort, l'hostilité de certains civils à l'égard des soldats... Malgré tout, Robert ne perd pas espoir de revoir sa famille un jour et j'ai trouvé ça admirable. Quand beaucoup de ces compagnons n'ont plus aucun espoir, lui y croit toujours. 
__Une lecture indispensable, très touchante et très intéressante.

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